TSUNAMI 2004 - 26 DÉCEMBRE
SÉISME DE 9,1 DANS L'OCÉAN INDIEN
GÉNÉRALITÉS SUR LES TSUNAMIS
Un tsunami est une vague de mer, générée le plus souvent par un séisme sous-marin ou un mouvement tectonique. Cependant il peut arriver qu'une éruption volcanique, un glissement de terrain, ou un impact de météorite provoque un tsunami.
Le mot est japonais et signifie « vague du port ».
La taille et la vitesse de la vague dépendent en général de la puissance du séisme.
Les mouvements et chevauchements entre 2 plaques tectoniques sont le plus souvent à l'origine des tsunamis.
L'échelle Sieberg-Ambraseys classe les tsunamis par degrés, de 1 à 6.
Le tsunami 2004 est la pire catastrophe naturelle du XXIème siècle.
LES TSUNAMIS LES PLUS MEURTRIERS AU COURS DU SIÈCLE
- 28 décembre 1908 : Détroit de Messine entre la Sicile et l'Italie, 95 000 morts.
- 22 mai 1960 : Au sud du Chili et tout le Pacifique, 6 000 morts.
- 17 août 1976 : Îles de Mindanao et Sulu aux Philippines, 8 000 morts.
- 17 juillet 1998 : Papouasie-Nouvelle-Guinée, 6 à 8 000 morts.
- 26 décembre 2004 : Océan Indien, 227 000 morts et disparus.
- 11 mars 2011 : Fukushima au Japon, 19 000 morts et disparus.
ATTENTION AUX PUNCHLINES DANGEREUSES
Ainsi, beaucoup de rédacteurs parlent de raz-de-marée pour évoquer un tsunami. Pourtant la communauté scientifique s'accorde pour ne désigner un tsunami que lorsque la cause est géologique ; le terme raz-de-marée ne sera utilisé seulement lorsque l'origine est météorologique.
Certains journalistes décrivent des vagues de plus de 30 mètres de haut mais il n'a jamais été observé de vague haute de 30 mètres lors d'un tsunami, du moins à l'approche des côtes.
D’autres déraisonnent en affirmant que ces énormes vagues arrivent sur les côtes à près de 800 km/heure. Il s'agit en réalité d'une vitesse estimée en eau profonde et non en surface ; à l'approche du rivage, la vague ralenti à 30 ou 50 km/h maximum.
UNE SURVEILLANCE ACCRUE EN MER D'ANDAMAN
LE SYSTEME DART (DEEP-OCEAN AND REPORTING OF TSUNAMIS)
Le système d'évaluation et de signalement des tsunamis en haute mer fait partie d'un programme d'alerte aux tsunamis. Il a été créé par les américains dans les années 90 et a été amélioré (DART 2) depuis 2004, 32 bouées supplémentaires ont été déployées dans le monde ; les nations les plus à risques sont étroitement liées avec la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) aux USA.
COMBIEN ÇA COÛTE ?
Le coût d'une seule bouée DART est de 500 000 dollars et son entretien annuel nécessite une dépense de 300 000 dollars supplémentaires.
COMMENT ÇA MARCHE ?
Une sonde placée en profondeur relève les variations de pressions et de températures puis transmet les données à la bouée de surface qui elle-même envoie les données prélevées tous les quarts d'heure, aux centres d'alerte de la NOAA, via satellite.
OÙ SONT LES BOUÉES ?
3 bouées sont situées dans le golfe de Bengale dont 2 à 1000 km de la Thaïlande et une autre à 340 km de Khao Lak, en mer d'Andaman.
LA JOURNÉE DU 26/12/2004
Même si l'on ne sait pas vraiment situer l'île sur une carte, on connait tous quelqu'un qui est parti en vacances à Phuket. Depuis les années 80, l'île connait un succès croissant auprès des voyageurs. Durant la période des fêtes de fin d'année 2004, le littoral thaïlandais qui borde la mer d'Andaman est en pleine effervescence, la saison touristique bat son plein, le taux de fréquentation est à son plus haut niveau, plusieurs dizaines de milliers d'Occidentaux ont choisi de passer Noël au sud-ouest de l'isthme de Kra.
La Thaïlande est une destination de choix. Sa population est particulièrement accueillante, le climat est chaud et sec pendant la moitié de l'année, les paysages sont sublimes et le pays est réputé sûr : aucun volcan actif, jamais de typhon et très peu de séismes.
Cependant, il parait nécessaire de s'attarder sur ce dernier point... S'il n'existe pas de failles notables sur le territoire thaïlandais, il est important de préciser que celui-ci est très proche d'une zone de subduction très active entre les plaques tectoniques indo-australienne et eurasiatique, situées au large de Sumatra, à seulement 500 km de Phuket et de Khao Lak ; autant dire à un saut de puce à l'échelle terrestre...
CHRONOLOGIE
00h58 (Temps universel - 7 h 58 heure locale) : séisme de 9,3 dans l'océan Indien
01h13 : la mer se retire en Indonésie et en Thaïlande
01h38 : la première vague destructrice balaie Aceh et les îles Nicobar
01h58 : les îles de la mer d'Andaman et du golfe de Bengale, le sud de la Malaisie et de Sumatra sont ravagés
02h43 : le littoral ouest de la Thaïlande et de la Malaisie sont durement frappés, la vague se propage et frappe le Sri Lanka
03h28 : l'Inde, le Bangladesh et Singapour sont sévèrement touchés
04h00 : les Maldives sont submergées
09h00 : quelques dégâts sont occasionnés sur l'île Rodrigues, puis l'île Maurice, La Réunion et les Seychelles
12h00 : la vague finit sa course en Afrique
La propagation du tsunami a mis 5 heures pour toucher la côte ouest australienne, 7 heures pour aborder la péninsule arabique et n'a atteint l'Afrique du sud seulement 11 heures après le séisme.
84 répliques ont eu lieu les 6 jours suivants, entre le nord de Sumatra et les îles Andaman, avec des magnitudes comprises entre 5 à 7 sur l'échelle de Richter.
LES SIGNES PRÉCURSEURS
- La baisse du niveau de l'eau des puits
- Des détonations semblables à des explosions ou au tonnerre
- Le retrait de la mer sur plusieurs centaines de mètres
- Le déplacements de colonies d'oiseaux et des hurlements de singes, au nord de Sumatra
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